Les îles Tonga coupées du monde : « Je pense que le pire, c’est la coupure et le fait que nous ne savons rien »
« Les routes et certaines maisons ont subi des dommages assez importants. [...] Une des bonnes nouvelles [...] c’est que l’aéroport n’a subi aucun dégât significatif. C’est très, très important car dès que le nuage de cendres se dissipera nous serons capables d’envoyer des vols humanitaires vers les Tonga. »
Lundi, les familles étaient toujours sans nouvelles de leurs proches suite à l’éruption du Hunga Tonga-Hunga Ha’apai, un volcan sous-marin des îles Tonga, dont l’éruption a provoqué un tsunami dans le Pacifique. Le cataclysme a sectionné un câble essentiel aux communications téléphoniques et internet. Quant au nuage de cendres, il empêche les avions d’atterrir pour porter secours aux populations.
Filipo Motulalo, un journaliste tongien qui travaille en Nouvelle-Zélande pour Pacific Media Network, déplore le fait qu’aucune communication ne soit possible.
« Je pense que le pire, c’est la coupure et le fait que nous ne savons rien. Il n’y a aucune communication. Notre maison fait partie de celles qui sont proches de la zone qui a déjà été inondée, donc nous ne savons pas quels sont les dommages. »
La Nouvelle-Zélande et l’Australie ont envoyé des avions militaires de reconnaissance lundi. Ils ont également des avions de transport militaire prêts à décoller vers les Tonga une fois le nuage de cendres dissipé pour y parachuter de l’aide, voire y atterrir si l’état des pistes le permet.
Les informations qui proviennent de ce pays proviennent de rares téléphones satellites, mais selon l’Agence France Presse, l’étendue des dégâts restait encore largement inconnue lundi.
Le ministre australien du Développement international, Zed Seselja, s’est exprimé au sujet de la situation sur place.
« Les routes et certaines maisons ont subi des dommages assez importants. [...] Une des bonnes nouvelles [...] c’est que l’aéroport n’a subi aucun dégât significatif. C’est très, très important car dès que le nuage de cendres se dissipera nous serons capables d’envoyer des vols humanitaires vers les Tonga. »
Katie Greenwood, de la Fédération internationale de la Croix Rouge, estime quant à elle que « l’échelle de la dévastation pourrait être immense, spécialement pour les îles les plus isolées ».
M.C. (avec AFP)